Lorsqu’un propriétaire forestier signe un contrat de gestion durable avec Néosylva, il s’engage dans une relation de long terme où sa forêt est suivie, valorisée et entretenue dans le respect des enjeux environnementaux, économiques et réglementaires.
Mais cet accompagnement ne s’arrête pas aux peuplements intérieurs. Néosylva prend également la responsabilité des arbres crus et à croître, y compris ceux situés en bordure de voirie, sur l’ensemble de la zone sous gestion. Autrement dit : les obligations légales de sécurisation des bords de route, souvent lourdes et mal connues, sont désormais prises en charge par nos équipes et nos partenaires, dès la signature du contrat.
Sécuriser une lisière de route ne se résume pas à couper quelques arbres gênants. Il s’agit d’identifier les risques, de planifier les travaux au bon moment, et surtout, d’éviter les interventions en urgence qui coûtent cher.
Une obligation légale… et un risque mal maîtrisé
Tout propriétaire forestier possédant une parcelle en bordure de route ou de réseau est légalement responsable des arbres pouvant représenter un danger pour les usagers ou les infrastructures. Cette responsabilité couvre toutes les voies ouvertes à la circulation publique : routes communales, départementales, chemins ruraux, voire sentiers de randonnée.
En cas de chute d’un arbre ou d’une branche causant un dégât ou un accident, la responsabilité civile du propriétaire peut être engagée.
Les arbres en lisière sont aussi plus exposés que les autres : vents, déséquilibres racinaires… Les risques de chute sont donc accrus.
Des conséquences financières et juridiques importantes
Quand un incident survient, les responsabilités s’enchaînent. Un véhicule endommagé ? Une blessure ? Dans bien des cas, c’est l’absence d’entretien préventif qui est retenue par l’assureur pour se désengager.
Même sans accident, un simple contrôle de la voirie ou la plainte d’un riverain peut déclencher une mise en demeure de sécuriser. L’intervention devient alors urgente, coûteuse, souvent non planifiée, et sans coordination possible avec d’autres opérations forestières. Résultat : pas de tri des bois, peu de valorisation, et un impact direct sur le budget du propriétaire.
L’assurance responsabilité civile : une couverture à surveiller de près
Pour se prémunir, il est fortement conseillé aux propriétaires forestiers de souscrire une assurance responsabilité civile dédiée à leur forêt. Néosylva recommande l’adhésion à Fransylva, syndicat des propriétaires forestiers, qui permet notamment d’accéder à une couverture négociée.
Mais attention : certaines situations ne sont pas couvertes, comme le chute d’arbres morts. D’autres, comme les arbres penchés ou affaiblis, peuvent faire l’objet de litiges. En parallèle, face à la hausse des sinistres et des montants de réparation, les assureurs ont fortement durci leurs conditions : les cotisations ont été multipliées par 2,5 en deux ans, et les exclusions deviennent plus fréquentes.
Néosylva : une prise en charge concrète et encadrée
Dans le cadre de nos contrats, Néosylva devient juridiquement gardien de la chose : cela signifie que nous assumons la responsabilité liée aux arbres, y compris ceux en bordure de route sur la zone concernée.
Mais cette responsabilité ne couvre ni le propriétaire lui-même quand il est dans la forêt, ni les personnes qu’il autorise à y entrer, quelles que soient leurs activités : course à pied ou de VTT, cueillette ou promenade. Pour cela, une assurance responsabilité civile personnelle reste nécessaire – encore une fois Fransylva propose une solution adaptée.
Notre approche de la sécurisation repose sur trois principes :
- Anticiper les zones sensibles, dès l’analyse initiale de la propriété.
- Programmer les travaux en période favorable, souvent en coordination avec d’autres interventions (éclaircie, cloisonnement, desserte…).
- Mobiliser nos partenaires forestiers locaux, pour des opérations efficaces et sécurisées.
Chaque action s’inscrit dans une logique de valorisation durable : on coupe au bon moment, on trie les bois, on vend ce qui peut l’être, et on restaure les accès si nécessaire.
Une opportunité de valorisation, pas une charge
Sécuriser une lisière ne doit pas être vu comme un coût imposé. Bien intégré dans un plan de gestion, c’est une possibilité de valoriser du bois, d’améliorer les accès et de fiabiliser le patrimoine.
Dans plusieurs projets menés avec des petits propriétaires forestiers, notamment dans le Tarn, la Dordogne et les Vosges, la sécurisation des bords de route a été intégrée dès les premières années. Résultat : le bois a été exploité (bois énergie, piquets, bois d’œuvre), les coûts mutualisés, et les risques réduits.
Une forêt mieux gérée, une responsabilité partagée

En confiant sa forêt à Néosylva, le propriétaire forestier choisit une solution complète, où les obligations lourdes, comme la sécurisation des linéaires routiers, sont anticipées, financées, et prises en charge, dans le cadre d’un partenariat fondé sur la confiance.
Nous ne remplaçons pas le propriétaire : nous agissons à ses côtés, avec une logique claire, un plan sur plusieurs décennies et un objectif commun : faire de la forêt un patrimoine vivant et sécurisé.
Vos lisières sont-elles sécurisées ?
Prenez contact avec nos équipes pour une première analyse et découvrez comment intégrer ces enjeux dans une stratégie de gestion forestière durable et rentable.
Article rédigé par l’équipe Néosylva, partenaire des forêts privées françaises. ?








